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Nant de Drance: de l’énergie propre «on demand»

environnement Communiqué de presse climat énergie lundi 15 mai 2023

En matière de production d’électricité, la Suisse a pour objectif la transition énergétique et la sécurité de l’approvisionnement. Les centrales de pompage-turbinage s’y prêtent parfaitement. Comme Nant de Drance dans le Valais. La «plus grande batterie de Suisse» équivaut à 400’000 batteries pour voitures électriques et contribue de manière décisive à la stabilité de l’approvisionnement en énergie. L’ingénieur Stéphane Lévy est particulièrement fier de ce projet clé pour la transition énergétique.

Tout en haut dans la vallée du Trient, à la frontière entre le Valais et la Haute-Savoie en France, deux lacs de retenue scintillent: l’Émosson et le Vieux Émosson. Ils font partie de la centrale de pompage-turbinage du Nant de Drance, qui est en service depuis l’été 2022. Elle produit environ 2,5 milliards de kilowattheures d’énergie de pointe et a une capacité de stockage de 20 millions de kWh, ce qui correspond à 400’000 batteries pour voitures électriques.

Nant de Drance – beaucoup d’eau pour beaucoup d’électricité. màd suisse.ing


Sécurité énergétique et stabilité du réseau grâce à une production flexible
«Nant de Drance est un projet clé pour la transition énergétique», déclare Stéphane Lévy avec fierté. En tant qu’ingénieur et spécialiste de l’énergie et de la mécanique des fluides dans le groupe romand BG Ingénieurs Conseils, il a été responsable d’une partie du projet de la «centrale des superlatifs». La mise en œuvre d’une régulation écologique et économe en énergie de la ventilation, de l’humidité et de la température dans cet édifice complexe, qui comporte des kilomètres de tunnels et 400 cavernes.

Lorsque la demande en électricité est élevée, l’eau tombe du Vieux-Émosson dans les turbines de la centrale souterraine par deux puits verticaux de 425 m de hauteur: «on demand». Ensuite, l’eau coule dans le deuxième lac de retenue, le lac d’Émosson. Lorsque la demande en électricité est faible, p. ex. la nuit, l’eau est à nouveau pompée dans le lac de retenue du Vieux-Émosson: c’est alors une gigantesque batterie chargée.

«Nous, les ingénieures et ingénieurs, voyons dans tous les domaines des solutions pour le zéro émission nette, voire une réduction du CO2.»

Une batterie remplie d’électricité solaire excédentaire
Il est urgent de se détourner des énergies fossiles et de leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans le mix d’énergies renouvelables et respectueuses du climat, le stockage de l’énergie joue un rôle central. C’est depuis des décennies le rôle des centrales de pompage-turbinage. Par exemple, elles remplissent le lac de retenue supérieur en cas d’excédent d’électricité éolienne ou solaire. Si les besoins en électricité augmentent, leurs turbines produisent de l’électricité hydraulique. Pour Lévy, la réduction du CO2 est un thème important pour tous les domaines de l’ingénierie, et pas seulement dans la production d’énergie: «Nous voyons dans tous les domaines des solutions pour un zéro émission nette. Indépendamment du type de projet, il est possible et nécessaire de réduire les émissions


Les solutions existent, mais il manque des conditions-cadres
La politique peut créer les incitations nécessaires. Il serait possible de faire plus si les conditions-cadres politiques permettaient de perfectionner et de mettre en œuvre plus rapidement les normes et les pratiques de construction. Des centrales de pompage-turbinage comme Nant de Drance, qui a été aménagée à partir de 2008 pour devenir une centrale de pompage-turbinage, sont un bon exemple. «Des mesures ambitieuses et réalistes du même acabit sont nécessaires pour lutter contre le changement climatique», dit Stéphane Lévy. Les infrastructures influencent souvent aussi l’environnement. C’est pourquoi à Nant de Drance, 14 projets de compensation écologiques ont été mis en œuvre sur le site pour favoriser la biodiversité. «Il faut évaluer les intérêts. La production d’énergie ne doit pas devenir prioritaire par rapport à la protection de l’environnement. C’est la raison pour laquelle de tels projets de compensation sont très importants», souligne Lévy.


L’ingénierie est le secteur clé
Sans les ingénieures et les ingénieurs, il n’y a ni transition énergétique ni protection du climat nous permettant également de maintenir notre croissance économique et notre confort. Leur travail consiste à fournir chaque jour de nouvelles solutions à de nouveaux défis. Stéphane Lévy explique: «Les ingénieures et ingénieurs trouvent des solutions faisables et créatives pour des édifices et des matériaux précis en fonction de leurs particularités. Comme dans une caisse de Lego. Chaque pièce a une fonction définie pour atteindre un objectif global. Cela favorise la créativité et l’envie d’innover. Lévy apprécie la liberté de conception et la diversité de son métier: «Aujourd’hui bien sûr, des méthodes et des technologies très modernes, comme les calculs numériques en 3D et le Design Thinking, font partie de nos outils de travail pour optimiser une construction et la rendre plus durable.» C’est une contribution concrète à la lutte contre la crise climatique. Comme à Nant de Drance.

L'ingénieur Stéphane Lévy est fier de sa participation à ce projet clé pour l'approvisionnement en électricité. Pour lui, la durabilité est importante et il voit des solutions. màd BG21

Entreprises suisse.ing impliquées


Liens supplémentaires

Un barrage pour faire avancer les choses avec la transition énergétique : Nant de Drance, une centrale pompage-turbinage des superlatifs.

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